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Faithbook "My power is made perfect in weakness." 2 Cor. 12:9
Posté le 28 novembre 2015 - par faithbook

Looking back.

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Tellement de mes préjugés volent en éclats depuis ces dernières semaines, ces derniers mois.

Tu es si surprenant, si impensable, Papa. Ces derniers mois ont été tellement durs, si j’avais pu savoir à l’avance ou choisir, jamais, absolument jamais je n’aurais choisi les chemins par lesquels tu m’as fait passer. Si tu m’avais dit « Tu vas passer cinq mois chez toi, à mener les combats intérieurs les plus sanglants et désarçonnants de ta vie, à te battre contre toi-même et tes pensées, à balloter entre mensonges et vérité, à crier dans la tempête, et puis tu vas finir à la fac, anonyme et minuscule au milieu d’un monde immense et inconnu, dans une ville nouvelle, une vie nouvelle, déstabilisante, arrachée à tout ce que tu as connu avant et encore et toujours en pleine construction intérieure. » Je t’aurais dit : « WHAT ? No way ! Moi je retourne à Jem ! »

And here I am.

T’as semblé tellement loin pendant des mois, et à la fois plus proche que jamais. J’ai rien compris à qui t’étais, j’ai rien compris à qui j’étais. J’ai rien compris à rien. J’ai juste essayé de ne pas couler, et ta main m’a maintenue hors de l’eau, ta voix m’a sortie de la tempête. Je sais juste que tu es avec moi où que j’aille, quoi que je vive, même quand je ne t’entends pas, et que tu m’es fidèle, même quand je crois mourir de désespoir. Je sais juste que tu es plus fort que moi, et que c’est toi qui a raison. Que ce que tu dis de moi fait de moi ce que je suis. Et non l’inverse. Que tu m’as pardonnée. Que tout est par la foi. Mais surtout que tout est un intolérable cadeau, gratuit : la grâce. Jésus-Christ. Jésus-Christ, ma justice. Je sais que tout est accompli, et que, Papa, tu me regardes déjà comme si moi aussi j’étais toute accomplie. Tu regardes les choses qui sont, telles qu’elles seront à la fin, parce que tu es puissant et fidèle pour les accomplir et te glorifier. Je sais que tu es fidèle et aimant même dans le coeur de mes pleurs, même mille fois par jour, parce que ce qui me tient à coeur te tient à coeur aussi. Je sais que même quand je ne comprends rien et que j’ai peur, je peux te faire confiance, parce que tu m’aimes et que tu n’es que bonté. Je sais que les grands idéaux sont moins importants à tes yeux que les concrètes petites briques de chaque jour posées par ta main. Que je n’ai pas à faire quoi que ce soit, seulement à t’écouter et me nourrir de toi. Je sais que la connaissance n’a pas d’importance si l’amour n’est pas la source de ta connaissance, et son fruit. Je sais que tu veux mon repos, et simplement que je vienne auprès de toi chaque jour. Je sais que tu m’apprends à être humble, et à persévérer. Je sais que tu m’apprends à aimer, et à fixer mon âme et mes yeux sur toi. Que je ne suis qu’étrangère et voyageuse, et que tout ce qui compte c’est de rester accrochée au cep, car il pourvoira au reste.

Je rêvais de grandeur et d’aventure, de vitesse, d’horizons lointains, de grandes oeuvres. Pourtant je retournais dans la boîte.

Tu m’as emmenée ici, silencieuse, anonyme, terre-à-terre, fragilisée, helpless et à ne plus essayer de faire quoi que ce soit. Tu m’as placée simplement à tes pieds en me montrant : rien d’autre ne compte. Je me sens minuscule, pourtant je ne suis plus dans la boîte, je le sens. Je suis libre.

You teach me identity, perseverance, depth, and your love. In hard and enduring calmness, because you build for eternity. You’ve got all the time. Your schedule is not mine. Definitely not mine. As your priorities. And I thank you because you give me peace in all of this. Because I know that you are slowly building, working, in me. I wanted thunder and fireworks, just like during ywam, but Rabbouni, you are the wisest. You gave me soft breeze and winter light. I wanted tomato soup, but you gave me blue light again. There is a time for everything under the sun. You make all things work together for my good.

Je ne sais pas si tu me fais juste reculer pour mieux sauter, ou si définitivement je m’étais gourée de rêves. Je sais juste que dans mon coeur, certaines portes se ferment. Ou plutôt, certaines lubies. Tu calmes ce qui était exagéré et devenu presque obsessif. Tu régules. Tu assainis. Tu aplanis. Tu me calmes et m’apaise. Tu me chuchotes à l’oreille et me soupire au coeur. Mais ta grâce n’est pas moins présente. Je t’aime, Jésus. I just want you.

I prayed « Take everything but give me Jesus ». That’s what you did. Tu m’as laissée les mains vides, loin de C. Tu m’as débarrassée de tout ce que je croyais savoir. Tu m’as laissée les rêves vides. Tu as vidé tout, autour. Non, pas d’enfants. Non, pas d’églises-ywam. Non, pas de peinture. Non, pas d’amis en folie. Juste V. à mes côtés pour ne pas être seule, et 4 colocs pour m’appuyer. Tu as fermé les portes d’avant. Tu m’as poussée à trouver de nouveaux souffles. Faire du sport. Cuisiner. Les choses anciennes sont passées. Peut-être elles reviendront, peut-être jamais. Peu importe. J’ai appris à dire adieu et à laisser les souvenirs s’en aller. J’ai laissé C. s’en aller. Tu as passé de l’eau sur mes espoirs et tu as fermé la porte dans mon coeur. Et tu m’as laissée en paix. Comme l’eau qui dort. J’ai enfin réussi à tout lâcher. J’ai enfin réussi à aimer. C’est maintenant que je l’aime comme il faut. En ne le gardant plus. En étant partie. En l’ayant laissé derrière, en le portant juste en prière.

J’ai appris qu’il n’y a pas de recette pour te plaire ; que ce n’est pas parce qu’on combat pour la joie qu’on obtient la joie. Tout est entre tes mains. J’ai appris qu’on ne peut pas garder la manne pour demain. Que tu veux renouveler chaque jour. J’ai appris que tous les matins c’est en me dépouillant de tout et en m’approchant toute nue de toi que je peux te revêtir. Et que c’est absolument tout ce qui compte. J’ai appris à ne pas me réjouir de ce que les démons me sont soumis ou de ce que j’ai d’incroyables résultats d’évangélisation. Tu m’as tout pris pour me parler de mon nom, écrit dans les cieux. Tu m’as pris les actions pour me parler de qui je suis. J’ai appris que peu importe ce que je perds, et même si je perds tout, tu seras toujours là, et tu es tout. J’ai appris que tu nous enlèves toujours ce qu’on croit avoir et sur quoi on s’appuie, pour qu’on soit laissés dépendants de toi. J’ai appris que tu n’es pas impressionné par tout ce que j’essaye de te donner, tout l’air que je brasse pour garder ton amour, parce que tu me veux juste dans le repos et être le seul à donner, donner, me donner tout ce dont j’ai besoin et tout ce que j’aime, parce que tu te réjouis d’être avec moi. J’ai appris que je n’ai pas à ressentir quoi que ce soit, que peu importe comment je me sens, tout ce qui compte c’est toi. J’ai appris que je suis ta fille bien aimée, et que je fais toute ta joie. Que tu n’aimes pas juste ma foi, mais que tu aimes tout de moi. Que tu ne m’aimes pas spirituellement, mais concrètement, et que c’est ce concret qui est le plus spirituel. Flesh and bones, blood and fat. Dans tout ce que j’ai de plus bas. Dans tout ce que j’ai de plus vil. Dans tout ce que j’ai de plus basique et prosaïque. C’est ici que tu m’aimes. C’est ici que tu m’as rencontrée. Dans mon sang tu m’as rencontrée, nue tu m’as rencontrée, et c’est nu et dans le sang que tu es venu partager ma vie, pour m’aimer avec tout.  J’ai appris qu’il y a un temps pour tout, un temps pour former le vase et pour remplir le vase, et un temps pour verser le contenu du vase. Et qu’on ne peut verser si on n’a pas rempli, et qu’on ne peut remplir si on n’a pas formé. Et qu’en toutes choses c’est le Potier qui fait. L’argile ne peut que se laisser modeler. J’ai appris que tu ne me demandes rien d’autre que de te laisser m’aimer et de grandir dans cet amour. Que c’est cela, pour moi, pour ce temps-là, m’occuper des affaires de mon Père. Que s’occuper des affaires du Père, ce n’est pas évangéliser. S’asseoir dans le temple et écouter, se nourrir, c’est tout autant s’occuper des affaires du Père. Jésus s’est formé pendant 30 ans avant de partir parler. Dieu sait que je le veux, mais si je ne le sens pas, alors c’est que ce n’est pas le temps pour moi. Et c’est lui qui tient les temps et les circonstances.

J’ai appris que dans la vie il y aura toujours des jours où je serai up, et d’autres où je serai down, et que ça ne change pas qui je suis ni ma place dans les cieux. Que ce n’est pas parce que je me sens à terre et les ailes coupées que je ne suis plus assise à la droite du Père avec Jésus. J’ai appris qu’il faut toute une vie pour devenir disciple, et non pas quelques mois. Que parfois, on rajoute beaucoup d’OGM dans la croissance de quelqu’un pour le voir devenir plus vite une belle plante, mais qu’en réalité patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. J’ai appris que la colère ne mène à rien et que dire la vérité sans amour, c’est comme une guillotine. Ça tue juste les gens. J’ai appris que le plus grand Goliath que j’aurai jamais à affronter, c’était peut-être moi-même, et qu’il ne fallait plus que j’aie peur de tout ce qu’il peut dire pour essayer de m’intimider. J’ai appris à chanter dans le noir, à continuer d’avoir foi même dans les silences, et à ne pas croire la voix qui me dit que si je ne sens rien, c’est que Dieu est parti. J’ai appris que je sais que Dieu m’aime. Et que je n’ai pas besoin de pleurer tous les jours ou d’avoir une vision pour en être sûre. J’ai appris à me battre de nouveau. Que ce n’est pas parce que je fais quelque chose alors que je n’ai pas envie de le faire, que ça s’appelle de la religion. J’ai appris que je ne serai jamais à la hauteur pour tenir face au malin, pour survivre à la persécution, pour ne pas crever de peur au milieu de la guerre, qu’il n’y a rien que je puisse faire par moi-même, mais que ça n’a pas d’importance parce que mon Dieu est Tout-Puissant et qu’il a le pouvoir de me faire tenir bon s’il le désire, et il le désire. J’ai appris que ce qui compte ce sont les choix les plus insignifiants de chaque jour, et que si l’on n’est pas fidèle là, on ne le sera pas plus tard, et on n’aura jamais l’étoffe pour vivre de plus grandes choses. J’ai appris à croire la Bible plus que tout au monde. À n’écouter plus rien ni personne, encore moins les voix dans ma tête, mais simplement la parole de Vérité, quitte à devoir la lire du matin jusqu’au soir pour arriver à faire taire les mensonges, à la saisir comme une épée et la proclamer pour survivre. J’ai appris que Dieu se déguise partout et qu’il faut ouvrir les yeux pour le voir, que le bonheur est un choix et que se plaindre détruit l’âme. J’ai appris que la douceur fait plier les coeurs les plus inflexibles, et que derrière un jeune garçon blessant peut se cacher un futur Paul. J’ai compris que j’essaye d’apprendre l’amour aux gens alors que bien souvent ils aiment plus que moi. J’ai appris à ne plus essayer d’être la sauveuse, à ne plus porter les fardeaux ni les coeurs, à ne plus essayer d’apporter toutes les solutions, tous les vaccins, toutes les réponses, mais à simplement prier, apporter les gens devant le Seigneur, et le laisser faire comme il le désire. J’ai appris que même si tout part en cendres, Dieu mérite qu’on le loue, parce qu’il est merveilleux, et qu’il fait ce qu’il veut. Que ma vie ne compte pas, ni ce qu’il peut s’y passer, que les pires merdes qu’il peut m’arriver ne veulent pas dire que Dieu m’a abandonnée, mais peut-être au contraire que, justement, il m’aime. Et qu’il y a un trésor caché dans le feu. J’ai appris que tout ce qui compte, ce sont les anges qui chantent « Saint, Saint, Saint » sans jamais s’arrêter, et de le chanter avec eux, parce que c’est la seule réalité dans laquelle je veuille vivre et la seule chose dont je veux me rappeler, quoi qu’il puisse m’arriver. J’ai appris à aimer Dieu quand je n’ai rien comme si j’avais tout, et à l’aimer même quand j’ai tout comme si je n’avais rien. J’ai appris à regarder les gens, non pas en regardant à quel moment de ma vie ils arrivent, mais en me demandant à quel moment dans la leur, moi, j’arrive. J’ai appris que la vie n’est qu’un souffle, et que je peux mourir n’importe quand. J’ai appris que chaque personne va à son propre rythme, et qu’aller contre ça n’apporte que la ruine. J’ai appris que rien n’est désespéré et que même dans les moments où je me sens larguée, comme si Dieu m’avait lâché la main, comme une enfant qui court dans un champ à la recherche de son père, même dans ces moments-là, ce n’est plus comme avant ; j’ai compris que je sais qu’au fond il sera toujours là. Et c’est pour ça que je ne traverse plus la vie comme avant. Rien n’est désespéré, rien n’est trop dur, j’ai beau me plaindre chaque jour et pleurer, déprimer, connaître les pires combats et les pires blancs du monde, au fond de moi j’ai toujours cette dalle de ciment coulée au fond du coeur, cette certitude, que de toutes manières à la fin tout ira bien, parce que Dieu règne et qu’il aura le dernier mot, et que ses mots insufflent la vie.

Maintenant je pleure devant Dieu, avec Dieu, je pleure comme une enfant qui a mal aux pieds à force d’avoir trop marché, je pleure comme pour attirer son attention, pour bien lui montrer que j’en ai marre, bien être sûre qu’il le sait, qu’il l’a compris ; mais je ne pleure plus toute seule de mon côté en pensant qu’il ne comprend pas où qu’il m’a abandonnée. J’ai appris à pleurer devant ta face et à me plaindre à toi, à te dire ce que je ressens même si je sais que tu le sais, à mettre des mots sur mes frustrations et mes peurs, à te dire tout, pleurer pour tout, me plaindre de tout, parce que j’ai compris que c’est comme ça que tu me consoles le mieux, que tu brises le mieux mes mensonges, que tu me réponds le plus vite, que tu calmes le mieux colère et larmes. En étant honnête avec toi. J’ai appris à ne plus garder à l’intérieur en me disant « Ne te plains pas à Dieu, sois la fille parfaite ». À qui d’autre pourrais-je me plaindre ? J’ai appris que mes problèmes ne te font pas peur, ni ma colère ou mes chagrins ou ma saleté ou mes mensonges ou mes échecs ou mon orgueil ou quoi que ce soit, et que tout ce que tu veux c’est m’apporter des solutions. J’ai appris que le grain ne peut pas porter de fruit s’il ne tombe en terre et ne meurt. Que pour briller, il faut d’abord être brisé. J’ai compris que tu m’apprends persévérance et endurance, que la vie est une course de fond. J’ai appris qu’on s’éloigne de Dieu au moment où on commence à penser qu’il s’est éloigné de nous. Que le sentiment de rejet nous pousse à nous mettre en colère. Et que c’est l’unique mensonge que Satan utilise. Alors j’ai appris à repousser les mensonges et à te dire que même si tu voulais me tuer, je continuerais d’essayer sans relâche de m’approcher de toi. Et puis j’ai compris que c’était peut-être ça, l’amour, la foi.  J’ai compris que ce n’est pas de l’humilité, de s’éloigner de toi parce qu’on se sent coupable, ou qu’on se sent rejeté ; mais que la vraie humilité, c’est de se dire : « Accable-moi de colère si tu le veux, je préfère revenir auprès de toi et y mourir par ta main que de mourir loin de ta face. »

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Cet article a été posté le Samedi 28 novembre 2015 at 20 h 07 min et est rangé sous Non classé. Vous pouvez suivre toutes les réponses à cet article à travers le RSS 2.0 Flux. Vous pouvez sauter la fin et laisser une réponse. Les Pings ne sont pas autorisés..

Un commentaire

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  1. Visiter mon site web

    29 novembre 2015

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    Mr tcharless a dit:


    Hum merci pour se partage qui est un vrai encouragement pour chacun et moi le premier.
    Je me retrouve dans ceux que tu as dit et ne peut que t’encourager à continuer à marcher avec notre Papa
    I pray for you

    Signer you’re brothers for this sister :)

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